Pourquoi ?
… Je ne sais
Nous avons fait halte un instant
Nous respirions même brise
Puis nous nous sommes éloignés
Pour dissimuler l’événement qui nous fit périr
Tels deux civières protégées par le manteau de l’exil
S’oppose à l’épanouissement de cette humble forme:
La volonté du chemin isolé, le crim de l’éternité aveugle
Amatrice de variables tortures
Nous voit-elle apaiser une frayeur venue à l’assaut de notre âme
Elle renouvelle l’angoisse dans notre cœur
Nous avançons vers une croisée de chemins bien rude
Chaque pas nous en éloigne, curieux défilé
Où l’on prend conscience après notre passage, lorsque nos pas se brisent
Que cette courte rencontre efface de nos yeux la rudesse de la vaste étendue où ils se perdaient
Que chaque œil tresse en un clin de cils la lanière d’un court instant réprimand ses sanglots
Que les soirées nous cernent de griffes blessant nos souvenirs, voyageurs de nuit
Que les tombeaux des ténèbres nous anéantissent, nous, captifs de ruines tourmentées
À bout de souffle dans deux tombes étouffantes, blâmés pour notre fatal baiser
Union
Seuls nous oeuvrons contre nous-mêmes
Et non pour nous.
Traduit de l’arabe par Siham Bouhlal